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Prendre rendez-vous avec soi-même

by in charge mentale 6 décembre 2021

Vous m’entendez souvent dire « prenez rendez-vous avec vous-même », vous m’entendez vous
suggérer de matérialiser ce rendez-vous dans vos agendas, vous lisez ces mots sur les publications,
sur mes flyers ou ma carte de visite, sur le site Emessi…
Combien de fois de mon côté, je vous entend dire « il faut trouver le temps », « je n’ai pas le temps »
ou bien encore en venant à une séance « ici c’est mon moment pour moi », « c’est ici que je prends
du temps pour moi »…


Je vous partage un bout de vécu :
Il y a encore quelques années je faisais partie de ces femmes qui se lèvent le matin en éteignant le
réveil avec le sentiment d’être encore fatiguée, puis, qui sitôt les pieds dans les chaussons
commençait la journée. D’abord étendre une lessive, et/ou vider le lave-vaisselle, puis dresser la
table du petit-déjeuner en notant déjà sur une liste des courses qu’il faudra penser à faire plus tard.
Puis la famille se lève, et la journée commence : assurer le petit déjeuner, veiller à la routine
matutinale : habillage, lavage de dents, bien-sûr gérer le planning et répéter l’organisation de la
journée (qui va chercher Poulette chez la nounou/à l’école/au périsco..), partir pour le travail en
déposant la Petite…
Et enchaîner sur la journée de travail ! Même avec un travail intéressant, humainement enrichissant,
les exigences et contraintes existent, et ainsi j’accomplissais mes missions avec le souci du travail
bien fait, et parfois la sensation d’être sous pression. Je profitais des pauses pour prendre rendez-
vous chez le spécialiste médial ou paramédical (psychomotricienne, orthoptiste…), rendez-vous pour
lequel je devais poser un jour de congé
La journée de travail terminée, je prenais bien vite ma voiture pour aller chercher Poulette, faire le
trajet en toute sécurité, mais dans un délai serré, consciente du temps de collectivité déjà intense
pour une jeune enfant et ne voulant pas augmenter encore celui-ci..
Les retours à la maison s’organisaient aussi bien que les matinées :après un temps consacré à
l’enfant pour ne pas la mettre tout de suite dans un sentiment de contraintes : enchainer
préparation du repas, devoirs, bains…
Trouver du temps pour répondre à mes engagements associatifs : un mail à faire ici, un rappel là,
participer à une réunion ; et entre deux, téléphoner/envoyer un texto pour prendre des nouvelles
d’une copine, des parents, prévoir ce qu’on fera à manger pour la bande des potos qui vient samedi
soir…
Pour l’enfant diner et histoire du soir, bisous câlins, et à demain, et si je n’étais pas trop fatiguée,
j’allais m’allonger sur le canapé en regardant un film, avant de me mettre au lit…
Tout cela sans poussière dans l’engrenage, car si Poulette tousse, a de la fièvre, qu’il faut rajouter
une prise de rendez-vous chez le docteur, trouver un moyen de garde, assurer le travail…il reste
encore moins de place pour quoi que ce soit…
Au fur et à mesure des années, la fatigue s’est installée, la patience s’est émoussée, la disponibilité
s’est amoindrie, et le sentiment de ne plus être moi-même a pris plus de place…

Le chemin a été long, et je suis toujours sur cette route, mais aujourd’hui je ne commence plus les
journées de la même manière et je ne les vis plus de la même manière.
Je me ménage du temps ; pour moi le matin est le moment idéal : sophrologie, intention sur la
couleur de la journée, et déjà celle-ci démarre autrement..
Puis j’ai appris à lâcher..lâcher-prise et laisser faire, laisser faire l’Autre, laisser faire la vie…
L’importance de laisser du temps au temps, j’ai appris à laisser des temps de silence, laisser des
temps de pause pour voir s’épanouir d’autres possibilités, pour laisser le champ des possibles fleurir
Mues par des actions et pensées positives, j’essaie de vivre mon quotidien de manière apaisée,
parfois en faisant un pas de côté, parfois au cour d’actions ou de moments plus difficiles en me
visualisant dans ma bulle, ma bulle de protection de bien-être au cœur de laquelle je peux me
protéger, sans pour autant me couper, m’isoler de mon environnement.
Le soir je termine la journée en évoquant mon petit bonheur du jour : le sourire de ma fille, un fou-
rire, une émotion partagée avec une personne qui m’est chère, la vision d’un arc-en-ciel, la couleur
de la nature…

Parfois je dérape : une actualité très bousculée, et je m’oublie… mais aujourd’hui je le sens
rapidement : des tensions physiques qui me gagnent m’alertent, parfois je sens monter une colère …
c’est un signal puissant… alors je m’arrête, je m’écoute, je fais preuve d’indulgence envers moi-
même, j’observe ici ce qui se passe, sans jugement ni a priori…

Ce que je souhaite partager c’est se « prendre rendez-vous avec soi-même » qui commence par
quelques minutes que l’on s’accorde, et qui ouvre sur un cercle vertueux : s’écouter, se faire du bien,
avoir l’envie de recommencer… et ainsi de petit pas en petit pas, de rendez-vous en rendez-vous avec
soi-même, se trouver sur une voie plus harmonieuse
La vie est un long fleuve… je suis convaincue que la façon de voguer appartient à chacun-e de nous :
chaque individu détient ses propres clés pour cheminer, ses propres ressources pour le mener vers
son Mieux-Être.
Pratiquer à sa manière, à son rythme, devenir autonome dans cette pratique, renforcer son attention
à soi, développer sa connaissance de soi en s’ouvrant à des prises de conscience : bienvenue dans
votre mieux-être !

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